L’émir du Qatar va acheter dix-huit îles grecques
Pendant que sa diplomatie s’occupe des affaires arabes et se donne l’image de batailler pour soutenir les «révolutions» des peuples qui aspirent à se libérer de la dictature, l’émir du Qatar continue, lui, à bourlinguer à travers le monde en quête de bonne affaires, guettant les pays en naufrage, comme la Grèce, où il rachète des îles entières. Des sources occidentales ont révélé que l'émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani s’est payé, début mars, deux îles grecques en mer Ionienne, pour 8,5 millions d'euros. L'archipel des Echinades, auquel appartiennent les îles, avait attiré l'attention du prince prédateur il y a quatre ans, alors qu’il était de passage dans cette région paradisiaque à bord de son yacht de plaisance. L’achat a nécessité dix mois de négociations avec les propriétaires en difficulté. Cers derniers étaient contraints de les vendre parce qu’ils ne pouvaient plus faire face aux fortes hausses d’impôts décidées par le gouvernement grec depuis le début de la crise. Selon les mêmes sources, les architectes de l'émir sont déjà sur les lieux pour élaborer des plans de villas à construire. Mais un obstacle pourrait entraver ou, du moins, retarder le début des travaux : une loi locale limite la taille des habitations à 250 m2. Or, «les toilettes de l’émir faisaient 250 m2 à elles seules», a expliqué un émissaire de l’acquéreur, tandis que sa cuisine tourne autour de 1 000 m2. Mais pour ce courtier, cela peut se régler facilement : une simple décision viendra annuler celle loi. Car, affirme la même source, le prince insatiable projette d’acheter douze autres îles en Grèce et les Grecs ne doivent pas ignorer que le Qatar est devenu, en quelques années, le premier partenaire économique de leur pays, lequel traverse la plus grave crise économique de son histoire. Doha s’est, en effet, engagé à investir 1,3 milliard de dollars, notamment dans les PME-PMI et dans le projet d’extension de l’aéroport d’Athènes.
R. Mahmoudi
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