Les marins d’IBC renouent avec la protestation
Plus de soixante-dix marins d’IBC (International Bulk Carrier), filiale de la Cnan, se sont rassemblés, ce matin, devant le siège de la SGP Gestramar, à Hussein-Dey, pour réclamer le paiement des arriérés de salaires de huit d’entre eux, dont le secrétaire général du syndicat du personnel navigant, Rabah Youtichene. Joint par téléphone, ce dernier dénonce la grave injustice dont il est victime de la part de la présidente du directoire de SGP Gestramar, qui le rend responsable de toutes les conséquences qui découleraient de cette situation. M. Youtichene fait savoir qu’en janvier, toutes les revendications des marins ont été discutées lors d’une rencontre regroupant les représentants de Cnan Group, d’IBC, de la fédération des transports de l’UGTA ainsi que ceux des marins. «Il a été convenu que huit marins dont les noms sont annexés au procès-verbal bénéficieront d’une régularisation de leurs salaires au 31 décembre 2012», explique-t-il. Ce qui ajoute à l’incompréhension des marins est que l’enveloppe allouée aux arriérés de salaires des marins existe dans les caisses d’IBC, seulement, selon notre interlocuteur, «la présidente du directoire de SGP refuse de donner son aval et la situation se trouve bloquée». «Sa décision pénalise lourdement les marins en chômage forcé», indique-t-il, menaçant de réinvestir la rue si ladite présidente persiste dans son refus. «Les marins n’ont rien demandé, ils subissent une situation imposée, ils ne doivent pas être les victimes et servir de variable d’ajustement. Ils sont durement touchés par la crise que traverse l’entreprise et ont besoin d’un soutien sans faille de l’Etat», a-t-il tonné. Les marins se disent inquiets pour le devenir de leur entreprise IBC et celui de son personnel navigant. Ils sollicitent une réunion avec la présidente du directoire de SGP pour régler cette situation une fois pour toutes, tout en interpellant les plus hautes autorités pour régler ce litige au plus vite. «Nous interpellons, encore une fois, les plus hautes autorités de notre pays afin de nous venir en aide au moment où l’inflation plonge les marins (non encore redéployés) dans une situation de survie perpétuelle», a-t-il conclu. Un sit-in est prévu demain et un autre samedi devant la maison de la presse Tahar-Djaout.
Mohamed El-Ghazi