Cyber-attaques : l’approche défensive algérienne est dangereuse
L’Algérie est très vulnérable face à des cyber-attaques. Selon Abderrazak Derdouri, professeur et consultant en sécurité informatique, l’approche choisie par le gouvernement algérien est «dangereuse», car elle maintient le pays dans sa vulnérabilité face à de telles attaques de plus en plus sophistiquées et aux conséquences économiques qui peuvent être désastreuses. S’exprimant dans une conférence-débat sur la cyber-sécurité, ce professeur émérite met en garde contre cette approche qu’il qualifie de «défensive», appelant les pouvoirs publics à passer à l’offensive à travers la mise en place d’un collège d’experts pour élaborer une stratégie de lutte contre de telles attaques. Selon lui, l'approche «offensive», pour laquelle il plaide, consiste en la création de cercles d'experts en la matière, en sensibilisant et en alertant les différents organismes dès l'apparition d'une nouvelle menace ou d'un nouveau virus. Surtout que l'Algérie avait déployé des efforts pour lutter contre le terrorisme en promulguant des lois qui n'existait pas avant 1990. Il a appelé à se pencher sur des textes de loi qui permettraient de lutter contre les cyber-attaques, et ce, afin de s'adapter aux évolutions que connaissent les nouvelles technologies, notamment l'internet. Il faut dire que des sites web de ministères et plusieurs institutions algériennes ont fait l’objet de piratage informatique. Le passage prochain à la e-gouvernance et à l’utilisation de l’internet notamment dans les paiements et les offres de services électroniques risque de poser d’énormes problèmes de sécurité informatique à l’Algérie.
F. Amraoui
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