Non-lieu pour un jeune Algérien soupçonné de liens avec des réseaux de recrutement de djihadistes
Le tribunal criminel près la Cour d’appel d’Alger a prononcé, aujourd’hui mardi, un non-lieu pour un jeune internaute, répondant aux initiales de S. S., accusé d’appeler au «changement de régime par la force», à travers les réseau sociaux et notamment sur les pages Facebook où il publiait aussi des prêches enregistrés d’Ali Benhadj et des bandes vidéo attribuées à la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi, outre des portraits d’Oussama Ben Laden et de son successeur à la tête d’Al-Qaïda, Aymen Zawahiri, accompagnés de commentaires apologétiques. Le jeune activiste était aussi accusé d’entretenir des relations avec des organisations étrangères suspectées de liaison avec les événements qui secouent des pays arabes. Pendant son audition, l’accusé a avoué qu’il était abonné à une page Facebook créée au Qatar et à laquelle il participait par des contributions relatives aux «préoccupations de la jeunesse dans le monde arabe», selon ses dires, niant toute accointance avec quelque organisation que ce soit. A noter que le parquet avait requis cinq ans de prison ferme. Selon nos sources, ce procès fait suite à une opération de recherches menées par les services de sécurité concernant des réseaux de recrutement de djihadistes en Algérie, à travers les réseaux sociaux, à un moment où, dans plusieurs pays de la région, des centaines de jeunes islamistes sont enrôlés dans des conflits, comme en Syrie, où ils rejoignent les groupes armés affiliés à Al-Qaïda. La même source ajoute que les services de sécurité algériens sont déjà parvenus à arrêter plusieurs personnes ciblées par cette campagne de recrutement.
Karim B.
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