Le recteur de l’université de Ouargla traite les députés de guignols
La vague de contestation qui secoue la région du sud du pays fait émerger tous les dysfonctionnements mis en veille ou étouffés depuis des années. Un groupe de députés élus dans la circonscription de Ouargla ont demandé, aujourd’hui lundi, l’intervention du Premier ministre pour mettre fin à ce qu’ils décrivent comme un «comportement irresponsable» du recteur de l’université Kasdi-Merbah, tout en se réservant le droit d’intenter un procès contre le mis en cause. Selon une déclaration signée par les députés, et dont nous détenons une copie, tout a commencé lors d’une réunion organisée le 19 février dernier, à Ouargla, en présence dudit recteur, pour discuter de diverses questions inhérentes au développement de la région et soulever notamment le problème de blocage des projets de création d’un hôpital universitaire et d’une faculté de médecine à Ouargla. Selon les signataires de la déclaration, le recteur a profité de la tribune qui lui était offerte pour proférer des insultes contre les députés présents qu’il a traités de «guignols» et de «politicards». Suite à quoi, les députés se sont plaints au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le recteur de l’université, après avoir eu vent de la plainte, «s’est montré encore plus injurieux à l’égard des mêmes députés», lit-on encore dans la déclaration, en n’hésitant pas, à la moindre occasion, de les traiter de tous les noms. Il faut dire que le recteur de l'université de Ouargla n'est pas le seul à penser du mal des députés, accusés d'être mal élus et de privilégier leurs propres intérêts au détriment de ceux des citoyens.
Karim B.
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