Chômage au Sud : les opérateurs économiques accusent Tayeb Louh
Face à la situation explosive que connaît le monde du travail et surtout à cette flambée de chômage que traduit le mouvement de contestation dans les villes du Sud, où des manifestations de plus en plus violentes sont organisées chaque semaine, la responsabilité du ministre du Travail, Tayeb Louh, est entière, estiment de nombreux cadres dirigeants. Ces derniers reprochent au ministre, d’abord, son absence sur le terrain, afin de s’enquérir de la situation et dialoguer avec les représentants de la Coordination des jeunes chômeurs à Ouargla, Laghouat et ailleurs. Sa visite à Tamanrasset, la semaine dernière, a été un échec, puisqu’il n’a pas réussi à rassurer les manifestants qui l’avaient hué dans la salle où il devait rencontrer des notables et des membres de la société civile. Les cadres du secteur du travail lui reprochent, ensuite, de n’avoir pas su anticiper cette crise, en laissant les problèmes s’accumuler, notamment dans le Sud où le gouvernement a été contraint d’improviser des solutions urgentes pour tenter d’apaiser la situation. Or, cela ne peut se substituer à une véritable politique d’emploi, estiment encore ces cadres. Le gouvernement est confronté aussi au problème de l’emploi précaire et à la gestion des dispositifs de l’aide à l’emploi qui n’ont pas beaucoup aidé à juguler la crise du chômage dans le pays, en dépit des fonds exceptionnels alloués.
Karim B.
Comment (2)