Printemps berbère : le RCD et le MAK côte à côte
La célébration du 33e anniversaire du Printemps berbère sera bien particulière cette année. Non pas que l’Etat algérien décide d’instituer tamazight comme langue officielle, mais parce que, pour la première fois, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) vont marcher dans la ville de Tizi Ouzou côte à côte. Selon nos informations, le RCD et le MAK, qui ont toujours veillé à ne pas se croiser dans de tels événements, ont choisi le même itinéraire pour leur marche. Un fait inédit. Jamais ces deux entités politiques n’ont mené des actions ensemble. Assiste-t-on à un rapprochement historique entre le RCD et le MAK, longtemps séparés par des rivalités entre les chefs, Saïd Sadi d’un côté et Ferhat Mehenni, lui-même membre fondateur du RCD, de l'autre ? S'agit-il là d'un début d'unification des forces pour un même objectif : celui de séparer la Kabylie du reste de l'Algérie ? Difficile de répondre. Une chose est sûre : le fondateur du MAK, qui s’est exilé en France depuis les années 1990, ne sera pas à Tizi Ouzou pour célébrer avec «ses» militants le Printemps berbère. Il s’inscrit désormais dans une démarche plutôt séparatiste qui flirte depuis des années avec la «juiverie française» et le sionisme.
S. B.
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