Réda Hemche a pu vendre son appartement grâce à une procuration établie par le consulat d’Algérie à Paris
Si les autorités judiciaires algériennes ont réussi à mettre sous séquestre les biens mobiliers et immobiliers appartenant à l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, empêtré dans des affaires de corruption en rapport avec la gestion de la Sonatrach, pour l’empêcher de les vendre, ce n’est pas le cas pour Réda Hemche. En effet, l’ancien conseiller du Président-directeur général de la compagnie nationale d’hydrocarbures, Mohamed Meziane, et homme de main de Chakib Khelil a, selon des sources sûres, réussi à vendre ses biens bien qu’ils soient mis sous séquestre. Il s’agit d’un luxueux appartement situé à la cité Chabani, au Val d’Hydra, sur les hauteurs d'Alger. D’après nos sources, Hemche a pu vendre par le biais d’une procuration établie par le consulat général d’Algérie en France. On ne connaît cependant pas, pour le moment, l’identité de l’acheteur. Actuellement, les services de sécurité en charge du dossier ont ouvert une enquête pour déterminer les conditions dans lesquelles cette procuration a été établie. Les investigations doivent aussi contribuer à jeter la lumière sur d’éventuelles complicités, arnaques, faux et usage de faux, etc., qui ont abouti à l’établissement de ce document officiel. Cette affaire a poussé la justice algérienne à ordonner la mise sous scellés des biens de Chakib Khelil pour éviter qu’une telle opération ne se répète. Sentant son bateau prendre l’eau de toutes parts, l’ancien ministre de l’Energie avait tenté de vendre un duplex, au niveau de la même cité Chabani, par le biais d’une agence immobilière au prix de 340 millions de dinars (près de 3,3 millions d'euros). Et c’est ce qui a motivé la mise sous séquestre de ce logement par les services de sécurité qui avaient tenté de le perquisitionner il y a près d’un mois.
Amine Sadek
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