Affaire Orascom : une Suissesse préside le Tribunal international
Le Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements siégeant à Washington vient d’annoncer sur son site web que le tribunal arbitral devant statuer sur l’affaire opposant le gouvernement algérien à l’ancien propriétaire de l’opérateur de téléphonie mobile Orascom Telecom Algérie, en l’occurrence Naguib Sawiris, sur plainte de ce dernier, a été installé le 28 mars dernier. Le communiqué laconique se borne à préciser que la présidence de ce tribunal chargée de traiter ce dossier a été confiée à la Suissesse Gabrielle Kauffman-Kohler. Comme on le sait déjà, la défense des intérêts de l’Algérie dans cette affaire sera assurée par le cabinet Shearman and Sterling qui avait, rappelons-le, mandaté la Française Brigitte Stern. De son côté, Naguib Sawiris s’est offert les services du cabinet londonien Freshfields Bruckhaus Deringer qui a constitué l’avocat néerlandais Albert Jan Van Den Berg comme conseil. L’Egyptien Sawiris réclame à l’Etat algérien 5 milliards de dollars, au titre, avait-il prétendu, de dédommagement pour avoir été empêché de se développer en Algérie. Orascom conteste notamment la dernière condamnation de son ancienne filiale algérienne, Djezzy, à une amende de 1,3 milliard de dollars, suite à la plainte déposée par la Banque d'Algérie pour violation de la loi sur le change de 2010. Pour rappel, l’ancien PDG de Djezzy a fui l’Algérie après avoir été condamné à deux ans de prison.
Amine Sadek
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