Un ancien chef terroriste révèle : les dirigeants du FIS soutenaient nos actions
Durant la décennie sanglante qu’a vécue l’Algérie et dont ont été victimes toutes les catégories de la population et toutes les régions du pays, la direction du FIS – unanimement et donc, évidemment, Abassi Madani et Ali Benhadj en tête – soutenait l’action terroriste des groupes armés issus de ce parti intégriste. A travers l’interview de l’ancien chef terroriste Ahmed Benaïcha, Echorouk ne fait que le confirmer en soulignant que tout le «commandement» de ce groupe armé, appelé «AIS», était constitué de membres du FIS et qu’il y avait un lien «organique» entre AIS et FIS. En fait, précise Echorouk, 99% des terroristes de l’AIS étaient membres et même responsables du FIS. On apprend qu’à aucun moment les chefs du FIS qui se trouvaient en prison ne se sont opposés aux actions terroristes des membres de leur parti ni n’ont eu l’intention, à ce moment, d’appeler à «l’arrêt de la violence», contrairement aux illusions de certains milieux qui, à l’époque, étaient enclins à la compromission avec l’intégrisme. Cela autorise à dire, en fait à confirmer, encore une fois, qu’Abassi Madani et Ali Benhadj étaient des chefs terroristes. Pis, selon ce que rapporte le quotidien, tous les dirigeants du FIS ont appuyé le terrorisme. Ainsi, Ali Benhadj a envoyé une lettre de soutien aux terroristes qu’ils ont reçue et lue, et qui était destinée, dans le contexte du «dialogue national», à faire entendre sa voix et à lever tout doute sur sa position. Echorouk ne dit pas ce que sont devenus aujourd’hui Abassi Madani et Ali Benhadj. L’un profitant d’un exil doré au Qatar et ses enfants bien installés à l’étranger, loin des conséquences de l’aventure dans laquelle il a plongé une grande masse de gens fanatisés par l’autre trublion islamiste qui passe de mosquée en mosquée pour tenter d’attiser la haine. Les échos qui parviennent de ceux qui ont suivi aveuglément le FIS, sans toutefois participer à son œuvre terroriste criminelle, indiquent une totale désaffection à l’égard de ces deux individus, comme le prouve l’accueil carrément hostile qui est opposé dans les mosquées à Ali Benhadj malgré son discours démagogique et provocateur.
Karim Bouali
Comment (17)