Des intellectuels français : «La France est devenue la risée du monde entier à cause de Bernard-Henry Lévy»
Mardi 23 avril 2013, la 17e chambre correctionnelle de Paris a reconnu Bernard-Henri Lévy «complice du délit de diffamation publique envers un particulier». La justice française l’a condamné pour avoir diffamé le Bloc Identitaire, un parti politique français qu’il a traité de «nazi». La justice a aligné dans ses attendus des appréciations qui révèlent les véritables caractéristiques de Bernard-Henri Lévy : absence de sérieux, insuffisance de rigueur, carence de fond et manque de bonne foi, entre autres. Cette condamnation judiciaire a été accueillie comme une nouvelle réjouissante par les intellectuels français qui ne ratent pas une occasion de se démarquer de ce philosophe partisan de la guerre. Pour sa défense, Bernard-Henri Lévy avait prétexté une «coquille» mais personne dans le tribunal ne l’a cru. «Depuis quarante ans, écrit Le Monde diplomatique, les élucubrations de Bernard-Henri Lévy lui ont valu les réprimandes et les sarcasmes d’intellectuels aussi divers que Raymond Aron, Pierre Vidal-Naquet, Gilles Deleuze, Pierre Bourdieu… Cela n’a nullement empêché le philosophe préféré des médias d’empiler les signes de reconnaissance de la bonne société et de multiplier les propos diffamatoires. Avec un argumentaire plutôt subtil : tous ses ennemis politiques seraient assimilables à des nazis.» Bernard-Henri Lévy se trompe sur tout, fait remarquer le mensuel français, qui rappelle qu’il a, il y a quelques années, «regroupé et classé toutes ses calembredaines dans un dossier très détaillé». Au titre de ce travail de mémoire sur les impostures intellectuelles de Bernard-Henri Lévy, Le Monde diplomatique fait observer que «les présidents français passaient (François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande), et chacun recevait Bernard-Henri Lévy à l’Elysée, comme si une telle charge relevait de son office au même titre que la désignation du Premier ministre et la possession des codes nucléaires. Parfois, des présidents lui confiaient même une mission officielle ou semi-officielle (en Bosnie dans le cas de Mitterrand, en Afghanistan avec Chirac, en Libye avec Sarkozy). Au risque pour la France d’embarrasser ses diplomates et de devenir (un peu) la risée des chancelleries du monde entier». Le Monde diplomatique relève que «la liste des bourdes et des calomnies de cet intellectuel de parodie est longue et ancienne».
Kamel Moulfi
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