Un industriel turc en Algérie dément avoir des relations avec Israël
Le patron de la société algéro-turque Adara, basée à Tipasa, Fuad Collu, dénonce «une campagne de dénigrement» dont il dit faire l’objet ces dernières semaines. Cet industriel spécialisé dans la fabrication de tuyauterie en plastique dément avoir toute relation «de près ou de loin» avec l’Etat israélien ou une quelconque entreprise de ce pays. «Ce sont de pures allégations d’un de mes employés que j’ai licencié pour avoir agressé son supérieur. J’ai d’ailleurs déposé plainte pour calomnie et campagne de dénigrement», a-t-il précisé. Plusieurs journaux de la presse nationale ont rapporté ces dernières semaines des informations selon lesquelles cet industriel aurait importé d’Israël de la matière première et du matériel nécessaire à son activité en Algérie. L’information a fait le tour de la Toile et a suscité des réactions parfois virulentes à l’égard de cet industriel et de sa société, dont certains ont même appelé au boycott de ses produits. Un appel qui risque de lui occasionner de graves pertes économiques. C’est ainsi que Fuad Collu décide de se défendre en apportant des explications, notamment par rapport à l’incendie qui a ravagé l’un des dépôts de son entreprise à Tipasa. «Tout ce qu’a rapporté la presse ces dernières semaines sur moi et mes prétendus rapports avec l’Etat d’Israël est totalement faux et infondé. Ce sont de pures affabulations qui risquent de me ruiner et détruire mes investissements en Algérie», a-t-il insisté, avant de confesser : «Je n’aime pas Israël. Je ne dis pas cela pour vous plaire ou pour gagner le cœur de ceux qui partagent ce sentiment. Mais je suis sincère, car Israël massacre des enfants. C’est donc pour moi un Etat terroriste.» «Comment voulez-vous que j’importe de la matière première d’un Etat criminel, assassin d’enfants ?» s’est insurgé cet industriel qui affirme être sûr que le travailleur licencié est derrière cette affaire. «Quand il a appris que son agression commise contre un responsable a été filmée par une caméra de surveillance de l’usine, il s’est rapproché des services de sécurité pour leur dire que j’étais une sorte de «collaborateur avec l’Etat israélien. Les services de sécurité se sont saisis de cette affaire. L’enquête est en cours et la vérité sera bientôt connue de tous. Je suis serein, même si toutes ces allégations ont eu un impact négatif sur mes activités», a-t-il souligné. Le patron de la société Adara est ensuite revenu sur son installation en Algérie. Il parle d’un coup de cœur, après plusieurs participations à la Foire internationale d’Alger. «J’adore ce pays et j’aspire à m’y installer durablement car je m’y sens bien», a-t-il dit, se montrant reconnaissant à l’égard de l’Etat algérien qui lui a offert des facilités pour concrétiser son projet. Avant d’investir en Algérie, M. Collu était à la tête de la plus grande société de fabrication de fermetures Eclair. Une entreprise géante basée à la fois en Turquie, en Russie, en Corée du Sud et en Chine. Arrivé en Algérie, il a ouvert une usine de tuyauterie en plastique – créneau non exploité chez-nous à l’époque – à Koléa. Fuad Collu dit avoir beaucoup d’autres projets, dont l’extension de son usine. Un projet dont il craint qu’il sera sinon compromis du moins ralenti par cette affaire.
S. Baker
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