Hospitalisation de Bouteflika : le FLN entre compassion et inquiétude
Au FLN, l’hospitalisation du président Bouteflika est source d’inquiétude. La nouvelle est accueillie avec beaucoup de tristesse, mais surtout d’incertitudes. Des cadres militants, qui se trouvaient au siège central du parti à Hydra, suivaient de près l’évolution de la situation et étaient à l’affût de la moindre information en provenance de l’hôpital du Val-de-Grâce où se trouve le chef de l’Etat. Les discussions tournent autour de la gravité de son cas, du degré du choc qu’il a subi et de ses conséquences sur son état physique et mental. Certains craignent qu’il soit gravement affecté tandis que d’autres, qui se disent bien informés, tentent de minimiser cet accident et estiment qu’il reprendra du service «après un repos total qui ne devrait pas dépasser une semaine». Certains cadres de ce parti, toujours divisé par une crise interne qui est loin de connaître son épilogue, préfèrent cependant ne pas commenter le sujet publiquement. D’autres lâchent quelques mots de compassion et de soutien au Président en cette épreuve douloureuse. «J’ai appris la nouvelle avec beaucoup de tristesse. Je lui souhaite un prompt rétablissement et un retour rapide au pays pour reprendre les affaires. Il s’agit du président de la République mais aussi, il ne faut pas l’oublier, du président du FLN», déclare à Algeriepatriotique Mohamed-Seghir Kara, cadre du parti et ancien ministre. «Nous sommes très attentifs à l’évolution de son état de santé. Nous espérons qu’il s’en sortira et que cet accident ne lui laissera aucune séquelle pour qu’il puisse poursuivre sa gouvernance et achever le travail qu’il a entamé», poursuit notre interlocuteur, la mine crispée. Mohamed-Seghir Kara regrette cependant que, «dans une telle situation aussi difficile, le parti se trouve dans un état déplorable, totalement divisé, inactif et sans direction».
Sonia B.
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