L’étrange silence du RCD sur les accusations de Smaïl Mira
Une semaine après la diffusion de l’émission de télévision durant laquelle l’ex-député et actuel maire de Tazmalt (Béjaïa), Smaïl Mira, a lancé des accusations gravissimes contre l’ex-président du RCD, Saïd Sadi, en soutenant, document à l’appui, que le père de celui-ci a été collaborateur de l’armée française, la direction du parti n'a toujours pas réagi. Sauf dans un passage de l’intervention de Mohcine Bellabas au forum de Liberté, la semaine dernière, où il accusait indirectement Mira d’avoir été «actionné par le pouvoir pour s’attaquer à des personnalités kabyles», sans d’autres précisions. D’aucuns ne s’expliquent pas ce silence d’un parti d’habitude si prompt à réagir à la moindre attaque qui le visait. Smaïl Mira a brandi face à la caméra un document certifiant, selon lui, cette accointance du père de Saïd Sadi, mort après l’indépendance, avec le bureau de la SAS d’Aghribs, dans lequel un chef militaire français recommandait au chef de ladite section de fournir la protection à deux personnes citées, dont le père de Saïd Sadi, parce que condamné par le nidham (FLN). Mira dit que ce document a été retrouvé par les moudjahidine sur le corps d’un militaire français tué au cours d’une bataille. Dans son intervention en feuilleton sur Echorouk TV, Smaïl Mira, qui est aussi chef Patriote et dont le frère, Tarik, a été successivement député du FFS et du RCD, s’est aussi attaqué violemment au leader historique du FFS, Aït Ahmed, et au chef du MAK, Ferhat Mehenni. A noter que le FFS s’est plusieurs fois accroché avec Smaïl Mira qui lui disputait la commune de Tazmalt, son fief traditionnel.
Karim B.
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