Quatre syndicats déterminés à paralyser les hôpitaux
Rien ne va plus entre les syndicats des professionnels de la santé et le ministère de tutelle. Regroupés dans une intersyndicale, les quatre principaux syndicats du secteur maintiennent leur grève de trois jours à partir du 6 mai. La confirmation de ce débrayage a été annoncée, aujourd’hui, dans une conférence de presse animée au siège du SNPSSP. Composée de médecins généralistes, de praticiens spécialistes, de psychologues et d’enseignants paramédicaux, l’intersyndicale veut montrer ses biceps à travers cette action de protestation qui intervient, affirment les syndicalistes, après une longue attente et plusieurs tentatives d’entrer en dialogue avec les responsables du ministère de la Santé. Pour les quatre syndicats, l’attitude «méprisante» du ministère a attisé les tensions et accentué la colère des professionnels du secteur. Les syndicats regrettent qu’ils soient contraints de recourir à un mouvement de grève qui va, assurément, pénaliser les malades. Mais ils assurent avoir tout essayé avant d’aller vers cet ultime recours qu’est la grève. Selon eux, le ministère n’a nullement montré sa disponibilité à dialoguer avec les représentants des travailleurs. Du côté du ministère, c’est le silence total. Aucun commentaire sur ce débrayage qui risque de paralyser les différentes structures hospitalières. Les syndicats réclament, entre autres, l’abrogation de la discrimination appliquée sur les indemnités hospitalières entre hospitalo-universitaires et praticiens spécialistes de la santé publique, l’amendement du statut particulier, la mise en conformité de l’actuel régime indemnitaire, la mise en conformité avec les nouveaux salaires de la prime d’intéressement avec les trois grades des praticiens spécialistes et la rétribution des missions de recherche. L’intersyndicale qui dit demeurer ouverte à toute proposition de dialogue, interpelle à nouveau le Premier ministre afin qu’il prenne en charge le dossier et alléger les souffrances des malades. Les syndicats s’engagent à assurer un service minimum dans l’ensemble des structures de santé concernées par ce débrayage national.
Sonia B.
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