La guerre commence au MSP : Mokri veut la tête de Benbada
Lors de sa première conférence de presse animée après son élection à la tête du MSP, Abderrezak Mokri a affirmé que la présence du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, à la cérémonie d’ouverture du cinquième congrès, dont les travaux se sont achevés hier dimanche à Alger, «ne signifie nullement que la direction a tourné la page de sa désobéissance aux décisions du parti», a-t-il lancé de prime abord. Le nouveau président du MSP demande la «comparution urgente» du ministre du Commerce devant la commission de discipline «qui devrait statuer sur son cas». Pour rappel, la direction du MSP avait demandé à ses ministres qui siégeaient au gouvernement de quitter leur poste en réaction à la déroute cuisante qu’avait essuyée le parti, allié à deux autres partis islamistes, Ennahda et El-Islah, aux dernières élections législatives. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait préféré rester pour être reconduit dans le gouvernement Sellal, tandis que Hachemi Djaâboub, qui l'avait précédé au ministère du Commerce sous Belkhadem, s’est davantage rapproché du parti, pour se retrouver vice-président à l’issue du dernier congrès. Par ailleurs, Mokri s’est engagé à poursuivre les efforts d’union avec les autres formations islamistes, notamment le Front du changement d’Abdelmadjid Menasra et Taj d’Amar Ghoul, tous deux dissidents du MSP. Plus ambigu, le nouveau président du MSP conditionne la participation de son parti aux futures échéances politiques à «la volonté du pouvoir d’aller dans le sens d’une démocratie effective». Enfin, Mokri s’est dit favorable à la limitation du nombre de mandats du président de la République à deux.
Nabil B.
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