Santé : des tensiomètres non homologués inondent le marché
Le cri d’alerte a été lancé par l'Association des hypertendus. Des tensiomètres non homologués se trouvent en grande quantité sur le marché national. Le risque pour les six millions d’hypertendus est grand en ce sens qu’ils peuvent avoir un pic d'hypertension à tout moment qui ne serait pas détecté par ces appareils qui ne répondent pas aux normes internationales en vigueur. Le président de l’association, Kheireddine Mokhbi, n’a pas caché ses vives inquiétudes quant au risque élevé pour les malades à cause de ces appareils contrefaits difficiles à déceler par le grand public. Il appelle les malades à éviter d’acheter des appareils en dehors des offices spécialisées dans la vente de matériel médical. Il appelle par la même les pouvoirs publics à interdire l’importation et la vente de ce genre d’appareil mis en vente y compris sur la voie publique. Le manque de fiabilité de ces appareils peut être à l'origine, selon le président de l'association, d'une crise cardiaque ou d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Il peut même entraîner un état comateux. Pour lui, il ne s’agit pas d’un fait négligeable, tant il y va de la santé de millions d’Algériens. La situation est bien «grave». Surtout quand on sait que les hypertendus représentent plus d’un tiers de la population algérienne. Pour M. Mokhbi, la solution est à chercher du côté du système d’assurance sociale. Il estime qu’il est juste et judicieux que la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) inclut cette frange dans la catégorie des malades chroniques afin qu'elle puisse bénéficier des mêmes droits. Si, par exemple, le tensiomètre devient remboursable, les malades pourront alors se permettre des appareils de bonne qualité.
Sonia B.
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