Que se passe-t-il au ministère de la Communication ?
Des informations persistantes qui circulent depuis deux jours dans le milieu de la presse parlent d’un clash entre l’actuel ministre de la Communication, Mohamed Saïd, et le Premier ministre et la Présidence. Ces informations parlent même d’une démission que le ministre aurait déposée sur le bureau de Sellal. En fait, des indiscrétions avaient rapporté à Algeriepatriotique, dès la démission forcée de Slimane Bekhlili, suite à une enquête d’habilitation défavorable des services de sécurité, que Mohamed Saïd a commencé à voir le vent tourner en sa défaveur après qu’il eut décidé de désigner des militants de son parti à des postes de responsabilité relevant de son département. La décision du ministre aurait été motivée par un nouveau refus qui lui aurait été signifié par sa hiérarchie lorsqu’il a voulu placer deux de ses militants à la tête des quotidiens publics Echaâb et El-Massa dont le statut n'autorise pas le ministre à en nommer les responsables. Toutes les sources contactées pour en savoir plus sur ce clash entre ce membre du gouvernement et les cercles de décision autrement plus influents, n’ont pas voulu confirmer cette information, sachant qu’un tel acte de la part d’un ministre intervient dans ce contexte sensible où tous les regards sont tournés vers le Val-de-Grâce où se trouve le président de la République, seul habilité à arbitrer dans ce «conflit» larvé. Une démission d’un membre de l’exécutif serait perçue comme un acte d’indiscipline et d’insoumission. L’opinion publique a eu à le constater lorsque l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, avait «osé défier» le président Bouteflika en claquant la porte et en annonçant son désaccord profond avec sa manière de gérer les affaires du pays. Mohamed Saïd et les autres membres du gouvernement ne sont pas censés ignorer qu’être ministre suppose une obéissance totale au «grand manitou».
M. Aït Amara
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