Si Afif : «Il n’y aura pas d’élection du SG du FLN si Bouteflika est absent du pays»
Membre du bureau politique du Front de libération nationale, Abdelhamid Si Afif a lié, aujourd’hui samedi, l’organisation de l’élection du secrétaire général du parti à la présence au pays du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, actuellement hospitalisé à Paris. «On ne peut pas tenir une élection en l’absence du président Bouteflika qui est, ne l’oublions pas, président du parti», a insisté le député de Mostaganem au forum qu’organise chaque lundi le quotidien Liberté. Evasif sur les échéances qui attendent l’ex-parti unique, Si Afif indique qu’on saura, probablement, avant fin juin la date du déroulement de l’élection du SG. Si Afif, qui refuse de qualifier ce qui se passe au FLN de mouvement de redressement a, cependant, reconnu l’existence, au sein de sa formation politique, de plusieurs «pôles» qui, préconise-t-il, doivent être représentés lors des prochaines élections du SG du parti. Pour lui, Saâdani, Abadou, Ziari, Bouhedja, Maâzouzi et Boukhalfa représentent chacun un «pôle». Et les fidèles à l’ex-SG Abdelaziz Belkhadem ? Si Afif préfère ne pas trop s’y aventurer. «Ce que je sais, c’est qu’il y a un candidat qui va s’annoncer les jours prochains pour représenter les 2e et 3e générations de militants du parti», susurre-t-il presque, tout en refusant de s’attarder sur cette candidature singulière attendue, malgré l’insistance des journalistes. Et si c’était lui ? L’invité de Liberté balaye la question, en bon «flniste» qu’il est, d’un revers de la main en assurant que «ce n’était pas là le plus important». Pour lui, le plus important est de faire confiance à ces «2e et 3e générations de militants qui ne doivent pas être marginalisées». «On a formé des cadres, mais on ne leur fait pas confiance», tient-il à dénoncer, tout en s’élevant contre la «résistance au changement» au sein du parti qu’il met sur le compte d’un «problème générationnel». Si Afif plaide, par ailleurs, pour le choix d’une élection d’un SG par la voie de l’urne au lien du mode consensuel actuel. «Il n'y a plus de consensus. C’est l’urne qui doit trancher», estime-t-il, tout en s’attardant sur les inconvénients que présente le mode de recherche du consensus et, a contrario, les avantages du vote à bulletin secret. Mais comment trancher ? «C’est notre défi d’imposer ce mode de fonctionnement. Le SG doit être élu», affirme-t-il. Interrogé sur la révision constitutionnelle envisagée par le président de la République, Si Afif estime qu’«on ne doit opter pour un référendum» que si le projet «touche à l’équilibre des pouvoirs».
Amine Sadek
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