Hichem Aboud sera jugé pour atteinte à la sûreté de l’Etat
Algeriepatriotique a appris de sources informées que le directeur du quotidien Mon Journal, dont la parution vient d’être interdite, va être attaqué en justice par une institution officielle pour «propagation de fausses informations et atteinte à la sûreté de l’Etat». Rentré en Algérie récemment, Hichem Aboud a pu rapidement se réintégrer dans les «rouages politiques» au point d’éditer deux journaux en français et en arabe, et d’obtenir de la publicité institutionnelle sans coup férir. Une situation qui a fait jaser dans le milieu professionnel où un grand nombre de journaux se disputent cette manne publicitaire vitale. Le retour de cet opposant au bercail s’est fait dans le cadre de la loi sur la réconciliation nationale. Durant son long séjour en France, Hichem Aboud a fait partie du magma d’opposants algériens pris en charge par les services secrets français pour distiller de fausses informations sur l’armée algérienne accusée d’être derrière les massacres commis par les groupes islamistes armés dans les années 1990. Aboud s’en prenait tout particulièrement aux hauts gradés de l’ANP dans l’espoir de créer une scission au sein de ce corps pour le fragiliser et permettre aux islamistes de revenir au pouvoir sur instigation de la DST française, représentée par un de ses éléments les plus actifs, à savoir François Gèze, directeur de La Découverte, une maison d’édition spécialisée dans la publication de livre de propagande contre l’ANP. L’auteur de La mafia des généraux, un livre vraisemblablement commandé et dans lequel il tisse des mensonges à l’envi, a déjà été attaqué en justice par Larbi Belkheir, l’ancien directeur de cabinet des présidents Chadli, Boudiaf et Bouteflika, pour diffamation. Une pratique à laquelle Hichem Aboud a continué de s’adonner même après son retour en Algérie. Sa dernière sortie sur l’état de santé du Président, un article calqué à la lettre près sur les médias français, a été la manœuvre déstabilisatrice de trop. Cette fois, l’accusation est grave. Elle ne relève pas de l’acte journalistique et peut lui valoir la prison.
Karim Bouali
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