Le ministère de la Santé menace les grévistes de sanctions
Alors que l’Intersyndicale a décidé de reconduire son mouvement de grève cyclique qui, jusqu’ici, a paralysé la grande majorité des établissements publics de santé, le ministère de la Santé semble poursuivre sa politique en tentant de minimiser l’impact du débrayage, mais pas seulement. Le département d’Abdelaziz Ziari brandit, désormais, la menace de sanctions contre les grévistes qu’il ne ménage pas. Dans un encart publié aujourd’hui dans la presse, le ministère de la Santé annonce que «des instructions fermes sont données aux responsables des établissements publics de santé pour opposer à cette grève illégale toutes les dispositions réglementaires prévues à l’effet d’assurer la continuité du service public et d’éviter aux usagers de certains hôpitaux d’être les otages d’éléments extrémistes et irresponsables». Abdelaziz Ziari avait déjà tenu des propos fermes à l’égard des grévistes, mais il faut dire que c’est la première fois qu’il se fait aussi virulent, tentant, par ailleurs, de minimiser le mouvement en estimant le taux de suivi qu’il considère «marginal» à seulement 18% pour la journée du 13 mai 2013. Le ministère, qui réitère, malgré tout, sa disponibilité à «un dialogue franc et responsable» avec l’ensemble des partenaires sociaux, assure que les portes du dialogue «sont ouvertes y compris pour la minorité syndicale en grève illégale». Le département de Ziari tient à rappeler les différents processus de prise en charge des revendications des travailleurs du secteur qui ont about, «à des améliorations sans précédent de leur statut socioprofessionnel, en les situant en haut de l’échelle» de la fonction publique.
A. Sadek
Comment (3)