Laurent Fabius : «Seuls les proches du président Bouteflika ont accès à l’information sur son état de santé»
Le président Bouteflika «est en effet en France», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, aujourd’hui mardi. «Je vous renvoie aux déclarations faites par le Premier ministre algérien hier soir (lundi, ndlr), dans lesquelles il confirme en effet que le président algérien subit un certain nombre d’examens médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce. Pour le reste, c’est aux autorités algériennes de communiquer», a ajouté Laurent Fabius à des journalistes français qui l’interrogeaient sur la santé du Président. Fabius a confirmé que Bouteflika se trouvait en France depuis le 27 avril, précisant qu’il n’y avait pas de «procédure spécifique» quand un chef d’Etat étranger est hospitalisé en France. «C’est une décision ad hoc qui est prise en fonction de plusieurs considérations, notamment médicales», a-t-il expliqué. Répondant à une question sur d’éventuelles informations fournies par le corps médical sur l’état de santé du président Bouteflika aux responsables politiques français, Laurent Fabius a rappelé «un grand principe», celui du secret médical «qui s’applique à tous – à un chef d’Etat, à vous ou à moi». «Seule la personne concernée et ses proches sous certaines conditions peuvent avoir accès à ce type d’informations», a affirmé le chef de la diplomatie française, ajoutant que «cela relève de la confidentialité du dossier médical et nous n’avons pas à être tenus informés». «C’est la raison pour laquelle pour l’instant nous nous bornons simplement à dire : oui, il est en France. Pour le reste, il appartient aux autorités algériennes de s’exprimer si elles le souhaitent», a-t-il conclu. Laurent Fabius a, par ailleurs, estimé que l’hospitalisation du chef de l’Etat au Val-de Grâce est le signe d’une certaine chaleur : «Il y a entre la France et l’Algérie la proximité que vous connaissez», a-t-il déclaré aux journalistes à qui il a reproché de «tirer des conclusions hâtives» s’agissant de l’état de santé de Bouteflika.
Karim Bouali
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