Maladie du Président : Enrico Macias y va de sa chanson
Le chanteur pied-noir Enrico Macias dit avoir vu la semaine dernière le président Abdelaziz Bouteflika sur son lit d’hôpital au Val-de-Grâce «dans un état grave», au point de «n’avoir pas pu parler». Interrogé par le journal qatari Al Arab, ce chanteur juif aux origines algériennes s’est montré affirmatif sur la dégradation de l’état de santé du chef de l’Etat, exprimant «des inquiétudes» quant à ses chances de se rétablir. «J’ai vraiment peur pour la vie du président Bouteflika à cause de la maladie dont il souffre depuis près d’un mois», a-t-il souligné tout en indiquant avoir abordé avec l’entourage du Président la question de son empêchement par le passé de visiter l’Algérie. Enrico Macias qui se dit «pessimiste» quand à l’évolution de l’état de santé de Bouteflika estime que «la situation en Algérie n’est pas si catastrophique» et qu’il garde «une bonne relation avec le Président, malheureusement, son état de santé n’est pas du tout rassurant». Enrico Macias est le première personnalité de renommée mondiale à s’être exprimée sur l’état de santé de Bouteflika après lui avoir rendu visite à l’hôpital que tout le monde dit difficile d’accès. Le chanteur ne dit cependant pas comment et qui lui a permis de rendre visite au président Bouteflika. Cela tout en sachant que de hauts responsables et personnalités algériennes n’ont pas pu accéder à l’hôpital. Enrico Macias rajoute ainsi une couche aux tas de rumeurs qui circulent ici et là-bas sur le réel état de santé de Bouteflika. Aussi, l’historien également pied-noir, Benjamin Stora, a affirmé, ce mardi matin, sur Europe1, qu’il «est très difficile de savoir si le président algérien est toujours en vie ou non». Il estime que «l’absence de communication des sphères du régime indique précisément que toute une série de tractations ont lieu. Si la tractation était aussi sereine, il y aurait une communication plus simple, évidente, transparente, autour de la santé de Bouteflika». Des médias français, citant des sources médicales et militaires, parlent depuis deux jours de la dégradation de la santé du Président. Un quotidien algérien est allé jusqu’à dire qu’il est rentré en Algérie depuis cinq jours dans un coma profond. On dit également qu’en plus de son accident ischémique transitoire, Bouteflika souffrait de métastase de son cancer d’estomac. Des rumeurs distillées par certains médias depuis plusieurs jours mais qui sont difficiles à vérifier. Hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait démenti toutes ces fausses informations et affirmé que le pronostic vital du Président «n’a jamais été engagé». Mais ce démenti n’a pas fait arrêter les rumeurs persistantes sur sa mort. Ainsi, chacun y va de sa chanson. Enrico Macias en a d’ailleurs fait la sienne.
Sonia B.
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