Spectacle de l’humoriste antisioniste Dieudonné : la justice déboute le maire de Perpignan
Suite à l'arrêté d'interdiction pris par le maire de Perpignan contre le spectacle de Dieudonné prévu le 31 mai, la justice française a donné raison à l’humoriste antisioniste, lequel jouera sur scène, comme c'était prévu. Le tribunal administratif de Montpellier donne tort au maire Jean-Marc Pujol, d'obédience UMP, a indiqué l'avocat de l'humoriste, Me Jacques Verdier. «Il est enjoint au maire de Perpignan de suspendre l'arrêté du 16 mai 2013 interdisant la tenue du spectacle Foxtrot, a-t-il précisé. Le maire de Perpignan avait accusé Dieudonné de «développer des propos racistes et antisémites» à plusieurs reprises et, selon lui, «il n'est pas acceptable» que quelqu'un qui tient ce genre de propos puisse «s'exprimer librement». Le maire qui dit se «plier» à la décision de la justice, a estimé que le tribunal a cassé son arrêté «parce que M. Dieudonné s'est engagé à ne pas chanter la chanson Shoahnanas», objet de polémique. L'humoriste réserve sa réponse au maire de Perpignan sur scène, ce 31 mai. Le maire UMP n'est pas le seul à réagir de la sorte au passage de Dieudonné dans sa ville. Un mois plus tôt, le sénateur-maire PS de Saint-Etienne, Maurice Vincent, avait lui aussi demandé l'annulation du spectacle de Dieudonné sans toutefois prendre d'arrêté municipal. Pour Alain Juppé, maire de Bordeaux, par contre, ce spectacle «ne représente pas de risque sérieux de trouble à l'ordre public». Le spectacle s'était finalement tenu aussi bien à Bordeaux qu'à Saint-Etienne. Dieudonné continuera à être harcelé tant qu'il restera le porte-voix le plus populaire qui remet en cause les mythes fondateurs du sionisme. Dans son entretien à notre journal, en février dernier, Dieudonné s’était dit victime du lobby sioniste particulièrement farouche et décidé à l’assassiner «médiatiquement, politiquement et même économiquement». Il a expliqué qu’«il y a vraiment une volonté d'extermination méthodique, organisée, systématique» de la part des organisations israéliennes.
Mohamed El-Ghazi
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