Maroc : le parti Istiqlal encourage le trafic de drogue
La culture du kif au Maroc, décriée y compris dans le royaume, s’est découvert un nouveau défenseur en la personne de Hamid Chabat. Le chef de file du parti Istiqlal, qui a passé les dernières semaines à stigmatiser l’Algérie, semble avoir découvert un nouveau hobby : la défense de la culture du haschisch dans son pays. C’est lors d’un meeting dans le nord du royaume, où pullulent justement les champs de cannabis, que Hamid Chabat, en bon connaisseur des préoccupations locales, a ouvertement appelé ceux qu’il a qualifiés de « travailleurs du secteur du kif au Maroc» à venir militer au sein de sa centrale syndicale, l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) qu’il préside depuis 2009, lui qui cumule également les fonctions de maire de Fès. Mais le tonitruant député de la circonscription Fès-Nord ne s’arrête pas là, puisque il poussera le bouchon jusqu’à promettre à son auditoire de se battre pour que se perpétue la culture du Kif dans ces régions. Celui dont le fils aîné, impliqué dans une grave affaire de trafic de stupéfiants, est actuellement en prison, se lance dans un argumentaire des plus stupides pour tenter de convaincre ces populations des «bienfaits» de la culture du kif qui empoisonne les pays limitrophes et au-delà.
«Le café avait été prohibé au début de sa découverte comme est le kif aujourd’hui. Pourquoi alors l’interdire, puisque le café est aujourd’hui la boisson la plus répondue au monde ? Et puis, faudrait-il interdire aussi les figues et les raisins que l’on fermente pour en faire du vin rouge, l’orge que l’on transforme en bière ou la levure pour le pain qui peut être utilisé pour faire des produits stupéfiants ?» a-t-il expliqué sous les applaudissements de son auditoire, visiblement ravi par le discours. Le quotidien Lemag.ma a même posté sur son site une vidéo où des dizaines de personnes ont manifesté à Fès contre les propos de Hamid Chabat qu’ils ont traité de «receleur de cocaïne».
Amine Sadek
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