Hanoune s’oppose à l’application de l’article 88 de la Constitution
Si le président Bouteflika avait besoin d’un défenseur, il n’aurait pas mieux trouvé que la pasionaria du Parti des travailleurs. Louisa Hanoune l’a une nouvelle fois démontré, aujourd’hui mardi, en exprimant son opposition totale à l’application de l’article 88 de la Constitution qui évoque les cas de déclaration de l’incapacité (empêchement pour reprendre le terme juridique) du président de la République à assumer ses fonctions. La secrétaire générale du PT estime, en effet, que la maladie du président Bouteflika n’a pas entravé le bon fonctionnement des institutions. «Il n’y a pas de vacance du pouvoir. Le Premier ministre fait son boulot, les ministres aussi et les Algériens vaquent normalement à leurs occupations», martèle-t-elle à qui veut bien l’entendre, lors de la conférence de presse qu’elle a animée au siège de son parti. Mme Hanoune pense même qu’il n’y a aucune raison qui justifie une telle demande et se permet de critiquer ceux qui, d’après elle, continuent de brandir l’article constitutionnel relatif à l’empêchement. «Il n’y a que celui qui n’a pas d’argument qui passe son temps à agiter l’article 88», lâche-t-elle. Louisa Hanoune se déclare rassurée par les informations qu’elle aurait eues à propos de l’évolution de l’état de santé du Président. «J’ai des informations, hier, auprès d’une source proche du chef de l’Etat, qui m’a assuré qu’il se porte bien et que sa santé est en constante amélioration.» Interrogée sur le rapport de l’armée à la politique, Mme Hanoune estime que «l’armée est déjà sous l’autorité du civil» et que «depuis des années, elle ne s’immisce pas dans la politique». Elle admet cependant que cette institution a le droit d’avoir une position à propos de ce qui se passe dans le pays.
A. Sadek
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