Correction du Bac : appel à un arrêt de travail le 17 juin
La correction des épreuves du baccalauréat, qui a commencé aujourd’hui, risque d’être fortement perturbée ce lundi par une action de protestation des enseignants correcteurs. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest élargi) a décidé de cet arrêt de travail de deux heures (10h-12h) pour dénoncer les dépassements constatés durant cet examen. Ainsi, un piquet de grève sera organisé à travers les différents centres de correction du pays. Pour le Cnapest, il y va de la crédibilité du baccalauréat et de la dignité du personnel qui a eu à encadrer les épreuves du 2 au 6 juin. Par cette action, le Cnapest veut exprimer sa vive colère quant au traitement réservé aux enseignants durant ces épreuves dont la situation a failli dégénérer dans certains établissements. «Nous ne pouvons pas nous taire devant des comportements inadmissibles de certains candidats au bac. Nous refusons que la dignité de l’enseignant soit atteinte de cette manière sans que l’autorité du secteur prenne les mesures nécessaires», s’est indigné ce syndicat dans un communiqué rendu public aujourd’hui. Pour le Cnapest, les incidents enregistrés durant les épreuves du baccalauréat ont porté atteinte également à l’autorité pédagogique qu’est le surveillant. C’est la première fois que des candidats au baccalauréat refusent de passer un examen et exigent – plus grave encore – que les surveillants les laissent tricher. «Un tel dérapage ne doit pas rester impuni», insiste ce syndicat pour lequel la lutte contre la fraude et les agressions contre les surveillants et les enseignants est «la responsabilité de tous», des parents comme des responsables en charge du secteur.
Sonia B.
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