Réunion à Alger sur les biens des pieds-noirs en Algérie
La question des biens des pieds-noirs, voire des biens d’étrangers notamment français, continue d’être au centre d’âpres discussions entre l’Algérie et la France, et risque de s’étaler dans le temps en raison de la sensibilité du dossier. Elle revient au-devant de la scène à l’occasion d’une nouvelle réunion du groupe de travail algéro-français, prévue avant fin juin, apprend-on de sources bien informées. Le dossier, évoqué lors de la visite officielle à Alger, en décembre 2012, du président français François Hollande, sera donc au menu de cette réunion des représentants des deux pays qui tenteront, une nouvelle fois, après un premier contact à l’occasion de cette visite d’Etat, de démêler l’écheveau dans une affaire qui charrie une page d’histoire quelque peu brouillée entre les deux pays. Le directeur des Domaines, Mohamed Himour, avait, il y a quelques mois, expliqué à ce sujet que le recensement toujours en cours, entrepris par ses services, a permis d’inventorier «24 300 biens supposés être la propriété d’étrangers ayant quitté le pays». La position de l’Algérie sur la question a le mérite d’être claire : seules les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui n’ont pas quitté l’Algérie à l’indépendance ou dans les années soixante peuvent réclamer une restitution ou une indemnisation de leurs biens. Pour lui, il n’y a aucun doute. Les «biens vacants» appartenant à des étrangers qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance appartiennent au domaine de l’Etat. Pour rappel, des pieds-noirs ayant vécu en Algérie ont déposé plus de 600 plaintes auprès de la Commission des Nations unies chargée de la défense des droits de l’Homme pour récupérer des biens qui leur appartiendraient ou pour d’éventuelles indemnisations.
Amine Sadek
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