Mokri cherche à peser sur la présidentielle de 2014
N’étant pas encore sûr de ses capacités à briguer un mandat présidentiel, Abderrezak Mokri, nouveau patron du MSP, cherche à fédérer le courant islamiste pour mieux peser lors de cette échéance électorale décisive pour l’avenir du pays. Pour lui, l’heure est à la «remobilisation» des militants islamistes avant de décider de la marche à suivre lors de la prochaine présidentielle. Va-t-il se porter candidat ? Son parti va-t-il adouber un autre candidat ? Boycottera-t-il ce processus ? Toutes les options sont actuellement sur la table, a assuré le président du MSP, qui incarne l’aile radicale du parti. «Le MSP tient compte des circonstances que connaissent les partis participant à ces consultations et veut se donner le temps nécessaire pour ce faire, car nous sommes tenus par des échéances», a indiqué Mokri, appelant à «conférer transparence et liberté» à la prochaine élection présidentielle. «Nous ne voulons pas nous conditionner par rapport à des délais préalablement définis pour ne pas subir de pression et pour que ces consultations ne soient pas vaines», a-t-il ajouté. Depuis son intronisation, Abderrezak Mokri multiplie les rencontres et les conférences pour tenter de capter l’attention des Algériens en profitant du vide politique dû à l’hospitalisation du président Bouteflika. Il fait également des gestes à l’endroit des autres formations politiques d’obédience islamiste, notamment les partis dont les fondateurs sont des dissidents du MSP. Il aurait même rencontré récemment Abdellah Djaballah, qui préside un nouveau parti islamiste créé dans le sillage des élections législatives de mai 2012.
Sonia B.
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