Impliquée dans des affaires de corruption en Algérie, Saipem s’écroule
Le cours de la Saipem, filiale spécialisée en ingénierie de la grande compagnie pétrolière italienne ENI, est en chute libre à la Bourse de Milan. La direction de la société, pleinement impliquée dans des affaires de corruption en Algérie avec la société nationale Sonatrach, affirme avoir perdu près d’un milliard de dollars. Des pertes dues à son exclusion de plusieurs grands marchés du monde, y compris en Algérie. Et ce n’est pas fini. La société d’ingénierie pétrolière, qui s’enfonce dans des tracasseries judiciaires en Italie, s’attend à des pertes entre 300 et 350 millions d’euros (400 à 467 millions de dollars) pour l’année 2013. Des prévisions qui restent aux yeux de certains économistes trop optimistes. Dans un récent rapport, le bureau d’études international Crédit Suisse souligne que la baisse d'objectifs est liée principalement à des difficultés sur des contrats en Algérie, au Canada et au Mexique. Cette situation ravive les doutes sur une reprise en 2014 et en 2015. Ce bureau d’études réduit les hypothèses de marges avancées par Saipem sur ces deux prochains exercices et diminue en conséquence de 30% et 12% respectivement ses prévisions de développement. Il faut souligner que depuis l’éclatement des scandales des pots-de-vin, la nouvelle direction de la Sonatrach a pris de mesures radicales à l’encontre de Saipem en bloquant tous ses projets en Algérie.
Sonia B.
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