Claude Guéant voulait vendre des centrales nucléaires bas de gamme à des pays arabes
Les opérations «commerciales» de Claude Guéant, qui a occupé le poste de ministre de l'Intérieur dans le gouvernement français après avoir été secrétaire général de l'Elysée, du temps de Nicolas Sarkozy, continueront pendant longtemps de le poursuivre. Une émission de la chaîne française de télévision TV5, diffusée ce matin, remet dans l’actualité, à travers les révélations d’Anne Lauvergeon, ancienne PDG d'Areva, les tentatives de Claude Guéant de vendre une centrale nucléaire de bas de gamme aux Emirats. Pour avoir refusé cette vente et d’autres voulues par l'Elysée, Anne Lauvergeon a été victime, comme elle le dit, d’une cabale. Dans un article publié par Algeriepatriotique (11 avril 2012), nous avions rapporté les accusations de l’ancienne PDG d’Areva qui estimait, parlant de Sarkozy et son clan, que «ce système a fait la promotion d'un nucléaire bas de gamme à l'international», avec «quelle insistance !», commentait-elle en rappelant qu’«à l'été 2010, j'ai encore eu, à l'Elysée, une séance à ce sujet avec Claude Guéant». «J'ai dérangé des intérêts de toute nature, des réseaux et des intermédiaires dont je ne soupçonnais même pas l'existence il y a quelques années», expliquait l'ancienne patronne du nucléaire français. Anne Lauvergeon qui est auteure d’un livre intitulé La femme qui résiste, dans lequel elle revient sur son parcours à la tête du groupe et sur son éviction, en 2011, avait révélé que Sarkozy voulait vendre des centrales nucléaires à des pays arabes, notamment la Libye, encore dirigée par Kadhafi. Elle s’y est opposée et c’est ce qui lui a valu, d’après elle, son éviction de la tête d’Areva. Concernant Claude Guéant, ce n’est pas la seule affaire qui l’attend, il est convoqué par les juges pour plusieurs autres dans lesquelles il est directement impliqué.
Kamel Moulfi
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