Les accidents de travail ont coûté un milliard de dollars à l’Algérie
Les accidents de travail, de plus en plus fréquents, coûtent chèrement à l’Etat et à l’économie nationale. Selon des informations obtenues auprès de responsables du secteur du travail, la prise en charge des victimes de ces accidents a dépassé le milliard de dollars au cours de ces cinq dernières années. Cette prise en charge va de l’aspect purement médical de la personne aux indemnités, en passant par la pension pour les invalides. La Cnas qui assure la couverture sociale des salariés a, à elle seule, déboursé entre 2009 et 2012 plus de 19 milliards de dinars au titre de la couverture des accidents du travail et des maladies professionnelles. Une somme colossale qui s’ajouterait à des dizaines de milliards dépensés par, à la fois, les autres caisses d’assurance sociale et les entreprises à titre de compensation matérielle du préjudice physique causé. L’Etat est souvent sollicité pour la prise en charge de cas sociaux qui ne disposent, malheureusement pour eux, d’aucune couverture sociale. Il s’agit, entre autres, des ouvriers professionnels qui travaillent à leur compte. Et ils sont de plus en plus nombreux. Bien qu’il n’y ait pas de chiffres précis sur ce phénomène très répandu dans le secteur du bâtiment et celui des travaux publics, notre source estime qu’ils se comptent par milliers. La majorité des entreprises exerçant dans ces deux secteurs à fort risque professionnel n’ont pas de plan d’hygiène et sécurité dont toute société doit se doter pour prévenir les risques et les traiter à temps. Il y va de la sécurité des travailleurs. Pour encourager les entreprises à déclarer leurs travailleurs, le ministère du Travail, en collaboration la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique, a procédé aujourd’hui à la généralisation du système de la télédéclaration. Une méthode qui permettra de faciliter aux usagers l'accomplissement de leurs obligations tout en économisant du temps et garantissant les droits des travailleurs.
Sonia B.
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