Cinq ans d’exclusion pour les tricheurs au baccalauréat
Certains candidats aux examens du baccalauréat ont pris connaissance de la sanction qui leur a été infligée en introduisant leur code sur le site de l’Office national des examens et concours (Onec). Bien que la nature de la sanction n’ait pas été spécifiée, ces candidats ont tout simplement vu défiler devant leurs yeux un message qui veut tout dire : «Vous avez triché !» En effet, tous les candidats qui ont fraudé lors des épreuves du bac ayant eu lieu du 2 au 7 juin ont été lourdement sanctionnés. Ils sont exclus de cet examen pendant cinq années. A moins qu’ils ne tiennent à avoir ce diplôme qui ouvre les portes de l’université, ces candidats viennent de connaître une fin sans gloire de leur cursus scolaire. Pour les parents, ce sont des sanctions trop sévères. Des sanctions qui sont pourtant prévues dans la réglementation. Les enseignants et les syndicats approuvent entièrement ces sanctions qu’ils considèrent comme «légales, légitimes et nécessaires» pour que les fâcheux événements qui ont émaillé le bac de cette année ne se reproduisent plus. Il faut rappeler que dans certains centres d’examen, des surveillants ont été menacés à l’arme blanche par des candidats qui voulaient tricher. Dans d’autres, les candidats avaient cassé des chaises et des tables. Des dérapages qui ont contraint les services de sécurité à intervenir pour maîtriser la situation. Pour les enseignants, de tels comportements sont inadmissibles dans une institution comme l’Ecole. Interrogé sur le sujet jeudi dernier, le ministre de l’Education avait assuré que «l'Onec a pris les mesures nécessaires pour examiner le dossier sur la base des données et rapports établis par les centres d'examen concernés». Pour sa part, le président de l'Onec, Ali Salhi, avait indiqué le même jour que les conclusions de l'enquête à ce sujet seraient soumises aux commissions compétentes qui se prononceraient sur les dépassements «circonscrits». Pas moins d’un millier de candidats sont concernés par ces mesures. A Alger-Centre, une trentaine de candidats n’ayant pas réussi le bac ont manifesté, mais les services d’ordre ont réagi vite et les ont dispersés sans difficulté.
Sonia B.
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