Affaire Somik : un Japonais et un Britannique parmi les accusés
Alors que les affaires Sonatrach I et II n’ont pas encore révélé tous leurs secrets, étant toujours en instruction au niveau de la justice, un autre scandale touchant une filiale du groupe pétrolier public vient d’éclater à Skikda où la justice a mis, jeudi, une vingtaine de personnes, dont un Japonais et un Britannique, sous contrôle judiciaire. Le tribunal de Skikda, qui a eu à traiter ce nouveau scandale, a mis deux jours pour auditionner plus d’une cinquantaine de cadres et de travailleurs de la Somik, une filiale de Sonatrach spécialisée dans la maintenance industrielle. Cette nouvelle affaire, qui vient porter un autre coup à l’image du géant pétrolier algérien, désarçonné par les révélations sur l’ampleur de la corruption qui le gangrène, porte, selon des sources judiciaires, sur des passations illégales de marchés qui auraient entraîné un préjudice estimé à environ 1 milliard de DA (100 milliards de centimes). Les immenses travaux de maintenance effectués au niveau du complexe gazier de Skikda (GNL K) et de l’Enip, tous deux des SPA propriété à 100% de Sonatrach, semble avoir offert l’occasion rêvé à cette faune de corrompus pour puiser à tout-va dans les fonds publics. Si les scandales de corruption dans lesquels sont empêtrés des dirigeants de Sonatrach et des responsables du ministère de l’Energie ont été marqués par l’implication de parties étrangères, avec le dossier de Somik, la machination s’est visiblement déroulée en interne. Hormis l’implication, dont on ne connaît pas encore l’ampleur, des ingénieurs nippon et britannique, les mis en cause sont des Algériens. Il est vrai que les sociétés concernées par cette nouvelle affaire sont toutes des filiales de Sonatrach. Les investigations de la Gendarmerie nationale ont mis au jour des ramifications jusque dans les wilayas de Constantine et Oran.
Amine Sadek
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