Ahmed Benbitour plaide pour une transition pacifique en Algérie
L’ancien chef de gouvernement, et néanmoins candidat déclaré à la présidentielle de 2014, Ahmed Benbitour, a plaidé ce samedi pour une transition pacifique en Algérie afin de parvenir à sauvegarder les acquis de la construction nationale depuis l’indépendance du pays. «Il est dans l’intérêt du pouvoir de recourir à un changement pacifique», a-t-il, en effet, recommandé à l’occasion d’une conférence-débat qu’il a animée à Sétif. Interrogé sur sa candidature et ses soutiens à la prochaine élection présidentielle, M. Benbitour a expliqué qu’il n’envisageait pas de mettre en place une formation politique à même de constituer une assise pour sa candidature. De même qu’il a exclu toute candidature sous la bannière d’une quelconque formation politique, plaidant plutôt pour un rassemblement autour d’un programme. «Les formations politiques sont toutes le produit du pouvoir. C'est pour cela qu'il faut se réunir autour d'un programme, voire un projet de société», recommande-t-il. A une question sur son programme électoral et les solutions qu’il propose pour sortir le pays de la situation économique difficile dans laquelle il se trouve, le candidat à la présidentielle a répondu qu’il fallait une économie solide et diversifiée indépendante des hydrocarbures. «Il faut une volonté politique indéfectible et une alliance entre le gouvernement et le secteur privé pour parvenir à construire une économie forte», estime-t-il à ce sujet. N’hésitant pas à qualifier les réformes politiques entreprises jusque-là d’«esthétiques», M. Benbitour propose l’installation de plusieurs organes de contrôle des pouvoirs dont quatre hauts commissariats : politique énergétique et prospective, promotion des compétences nationales, maîtrise de la numérisation et promotion de la citoyenneté. L’ancien chef de gouvernement s’est, par ailleurs, exprimé en faveur d’une refonte du système éducatif, de la restructuration et de la modernisation des institutions de l’Etat.
Amine Sadek
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