Amnesty International appelle le roi d’Espagne à évoquer la question des droits de l’Homme lors de son voyage au Maroc
L’organisation non gouvernementale de défense des droits de l’Homme Amnesty International a appelé le roi d’Espagne, Juan Carlos, à évoquer avec les autorités marocaines la question des droits de l’Homme lors de sa visite dans le royaume, prévue du 15 au 17 juillet. Sahara Occidental et non-respect des droits de l’Homme, répression des journalistes et violence à l’encontre des femmes sont les trois questions soulevées à ce sujet par l’ONG qui, faut-il le rappeler, n’a eu de cesse de dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, mais aussi sur le sol marocain où des manifestations pro-Polisario avaient été, à plusieurs reprises, violemment réprimées. A l’occasion du séjour programmé du roi d’Espagne au Maroc, Amnesty a rappelé au ministre espagnol des Affaires étrangères et de la Coopération, José Manuel García-Margallo, que «la crise économique ne doit pas être une excuse pour que la politique étrangère espagnole soit exclusivement orientée vers la recherche d’accords commerciaux et de nouveaux investissements. Les droits de l’Homme doivent être au centre de nos préoccupations à tous». Tout récemment, l’organisation s’était élevée contre ce qu’elle avait qualifié « d'usage excessif de la force contre les Sahraouis, torture et restrictions sur les libertés d'expression, de réunion et d'association». Elle avait également appelé le Maroc à ouvrir une enquête sur la question de la torture au Sahara Occidental. Une requête qui a déclenché l’ire des autorités marocaines. Au-delà du dossier des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, Amnesty International a soulevé, dans son communiqué, d’autres questions liées notamment à «l'usage excessif de la force» de la police à l’encontre des manifestants pour disperser ou empêcher les manifestations et aux pressions que subissent les journalistes et autres détracteurs de la monarchie.
A. Sadek
Comment (3)