L’Etat algérien reprend le contrôle du complexe d’El-Hadjar
C’est officiel. L’Etat algérien reprend définitivement le contrôle du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, privatisé en 2001 au profit du géant mondial de l’acier, ArcelorMittal. Le Conseil des participations de l’Etat (CPE), réuni jeudi sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a avalisé la décision, cogitée depuis plusieurs semaines, de reprendre la majorité des parts d’ArcelorMittal Annaba. L’Etat algérien rachète donc la majorité des parts de l’actionnariat de l’usine dont la gestion devrait être confiée à la société publique Sider qui détiendra la part algérienne avec le Fonds national de l’investissement (FNI). Selon nos informations, les deux parties en négociation ont pu finalement trouver un terrain d’entente pour un actionnariat respectant la formule des 51/49%. Ce qui rejoint les déclarations faites récemment à la presse par Smain Kouadria, l’ancien secrétaire général du syndicat de l’entreprise Sider. «Les deux parties ont renégocié pour porter la participation de Sider à 120 millions de dollars et celle d’Arcelor à 100 millions de dollars, et arriver ainsi à 51/49% avec la majorité pour la partie algérienne», avait-il confié aux journalistes. Jusqu’ici, le géant mondial de l’acier détenait 70% des parts du complexe, alors que Sider est propriétaire des 30% restant. De son côté, le ministre de l’Industrie, Chérif Rahmani, avait rassuré à propos de la position de l’Etat algérien par rapport à la situation jugée difficile du complexe. «Je vous garantis que les hauts fourneaux ne seront pas éteints. On va valoriser l’outil industriel et (son) positionnement sera dans l’intérêt national», avait-il expliqué.
A. Sadek
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