Suppression de la TVA pour préserver la filière avicole
L’Etat est appelé à nouveau à mettre la main à la poche pour préserver la filière avicole. Les prix du maïs et du soja s’étant envolés, les aviculteurs demandent le maintien du soutien de l’année dernière à travers la suppression de la TVA sur ces deux matières premières qui constituent l’aliment avicole. Pour Mohamed Laidouni, président du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, la reconduction de la suppression de la TVA est primordiale pour maintenir le rythme de la production. Le prix de la viande de poulet a substantiellement baissé cette année. Un kilo se vendait il y a quelques semaines à 110 DA. Un seuil jamais atteint. Cette baisse est due à une surproduction induite par la multiplication par dix du nombre d’aviculteurs, attirés par cette nouvelle forme d’aide de l’Etat. La production des viandes blanches a, en effet, augmenté de 33% en 2013 par rapport à l’année précédente. «Le ministre de l’Agriculture nous a promis de tout faire pour que cette mesure soit maintenue pour une année encore. Nous sommes optimistes quant à sa reconduction», a assuré M. Laidouni. Cette mesure a été instaurée à partir du 1er août 2012 pour une durée d’une année, et ce, après la flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international, menaçant la filière avicole algérienne d’un effondrement certain. La reconduction de la détaxation de ces deux matières qui constituent 80% de l’aliment de volaille sera intégrée dans la loi de Finances complémentaire pour 2013. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaïssa, avait conditionné le renouvellement de cette mesure par le maintien des prix à la baisse et l’effort que doit consentir l’interprofession pour la restructuration et la pérennisation de la filière avicole. Malgré l’abondance du poulet sur le marché, les prix ont grimpé en ce début du mois de Ramadhan à cause notamment de la multiplication d’intermédiaires spéculateurs.
S. Baker
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