AADL : les souscripteurs de 2003 à 2005 passent à l’offensive
Les souscripteurs au programme de logements de type location-vente, ayant déposé leurs demandes entre 2003 et 2005, crient à l’injustice. Constitués en collectif, ils décident de sortir dans la rue, samedi prochain, pour réclamer leur droit à cette formule selon le même processus que ceux de 2001 et 2002. «Nous avons appris que l’actualisation des dossiers des anciens souscripteurs s’arrêtera à la date du 31 décembre 2002. Ceux déposés après cette date ne seront pas pris en charge. C’est une aberration pour nous. Pourquoi tenir compte des anciennes demandes de 2001 et 2002 et pas de celles d’après. Celui qui a déposé sa demande en 2003, il aura attendu dix ans. C’est énorme», fulmine Massinissa Hammouche, membre du collectif qui compte adresser une lettre ouverte au président de la République. Il rappelle les déclarations du ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, selon lesquelles l’actualisation des dossiers concerne les souscripteurs de 2001 à 2005. Notre interlocuteur se demande ce qui a changé entretemps. «Le directeur général de l’AADL, qui nous a reçus récemment, avait affirmé que les dossiers déposés entre 2003 et 2005 ne sont pas à l’ordre du jour en ce sens qu’il n’avait reçu aucun instruction pour les prendre en charge», poursuit M. Hammouche qui s’interroge sur les raisons de cette «exclusion». Le collectif dit avoir œuvré à entrer en contact avec les services du ministre. En vain. «Nos demandes d’audience n’ont reçu aucune réponse», précise-t-il. Cette catégorie de souscripteurs se sent ainsi lésée et marginalisée. «Nous subissons une injustice humainement insupportable même pour les plus vaillants d’entre nous. Après avoir longtemps attendu, dix ans pour certains d’entre nous, nous nous retrouvons à la case départ», dénonce-t-il. Le collectif lance ainsi un cri d’alarme aux plus hautes autorités, à leur tête le président de la République auquel il demande d’intervenir pour mettre un terme à cette injustice et relancer l’espoir de l’acquisition d’un logement pour ces souscripteurs qui seraient au nombre de 40 000.
Sonia B.
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