Université : la grande désillusion des nouveaux bacheliers
Après avoir décroché le sésame qui leur ouvre la voix des études supérieures, les nouveaux bacheliers connaissent une véritable désillusion. La raison est que leurs vœux n’ont pas été exaucés. La plupart d’entre eux se sentent lésés, car ils n’ont pas été orientés vers la filière de leur choix. Certains sont déçus de n’avoir pas eu l’un de leurs trois premiers choix, alors que d’autres sont surpris d’avoir été orientés vers des filières auxquelles ils n’ont même pas pensé. «Près de la moitié des inscrits n’ont eu aucun des dix choix portés sur leur fiche de vœux», a-t-on appris d’une source sûre. Ils ont certes droit à un recours. Mais peu d’entre eux croient en leurs chances de décrocher la filière de leur rêve. A titre indicatif, pour faire médecine, il faudra avoir au minimum une moyenne de 14 sur 20 au bac. Idem pour d’autres filières très prisées et dites prestigieuses comme l’architecture et la pharmacie. Les grandes écoles, c’est une autre affaire. En plus d’une moyenne conséquente au bac, les bacheliers doivent passer un concours. Selon notre source, les orientations sont souvent guidées par le nombre de places pédagogiques disponibles à l’université. Les plus saturées restent les filières techniques et scientifiques. Aussi, les administrations universitaires réorientent automatiquement le surplus de demandes vers les filières économiques et sociales. On peut ainsi trouver un bachelier sciences affecté au département d’histoire ! «En général, dans les filières sociales comme l’histoire, la sociologie, la psychologie ou la bibliothéconomie, on surcharge les classes. C’est là où l’on case les bacheliers qui ont obtenu une moyenne faible, de 10 à 12 sur 20», indique notre source. Il faut rappeler que 195 277 nouveaux bacheliers entrent cette année à l’université, portant ainsi le nombre global d’étudiants à plus de 1,3 million.
Sonia B.
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