L’Europe ne reconnaîtra plus les territoires palestiniens occupés comme faisant partie d’Israël
Bientôt, la Commission européenne ne va plus reconnaître les territoires palestiniens occupés comme faisant partie intégrante d’Israël. Les nouvelles règles fixées pour tout projet de coopération avec des organismes israéliens à partir du 1er janvier 2014 ont déjà soulevé l’ire de Netanyahou et du cabinet israélien, et ont été qualifiées de véritable «tremblement de terre». Ainsi, selon cette nouvelle conception européenne, les territoires occupés depuis 1967, à El-Qods, dans le reste de la Cisjordanie ou dans le Golan syrien, ne peuvent en aucun cas être considérés comme israéliens. Première conséquence de ces mesures : aucun organisme israélien ne pourra plus bénéficier des aides de l’Union européenne pour une activité se déroulant partiellement ou totalement dans les territoires occupés par Israël. Il va sans dire que les prêts ne pourront être accordés qu’aux entités n’ayant aucune activité dans les territoires occupés. La Commission rappelle également les conclusions du Conseil européen de décembre 2012, selon lesquelles tous les accords entre l’UE et Israël doivent indiquer de manière explicite qu’ils ne sont pas applicables aux territoires palestiniens occupés. Politiquement, cette décision peut avoir des répercussions importantes sur le statut de la Palestine en tant qu’Etat indépendant. Après avoir difficilement arraché le statut de membre observateur aux Nations unies, l’Autorité palestinienne plaide toujours pour son indépendance totale. Cette décision coïncide avec de nouvelles démarches internationales conduites par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, pour amorcer un nouveau cycle de négociations. Les mesures annoncées par la Commission européenne ont été saluées par l’association France Palestine Solidarité qui les considère comme «un premier pas pour mettre les discours en conformité avec les actes» et, aussi «le fruit de toutes les interventions d’associations, d’élus, de partis politiques exigeant de faire respecter le droit international pour sauver les possibilités de paix, de paix par le droit». Elle appelle l’Union européenne, dans un communiqué, à ne pas «céder aux pressions et aux insupportables chantages du gouvernement israélien qui manifeste au quotidien son refus d’une paix juste et durable».
R. Mahmoudi
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