Les services de sécurité s’attaquent aux lieux de culte clandestins
Les services de sécurité se sont fortement mobilisés ces derniers jours pour faire face à la prolifération durant ce mois sacré du Ramadhan de lieux de culte clandestins, a-t-on appris d’une source sécuritaire. Plusieurs garages, hangars et autres endroits transformés en lieux de culte durant ce mois sacré ont été fermés ces derniers jours. Ces fermetures ont été opérées essentiellement dans des régions rurales. Selon notre source, ces lieux de culte ont été ouverts sans aucune autorisation pour l’accomplissement notamment de la prière des tarawih, une prière facultative célébrée chaque mois de Ramadhan où l’intégralité du Coran est récitée à la mosquée, partie par partie, en accompagnement de la prière. L’intervention des services de sécurité se fait parfois à la demande des autorités locales qui constatent l’existence de ce phénomène. Ces lieux de culte clandestins sont utilisés par les prédicateurs salafistes pour exercer leur endoctrinement et pervertir l’islam. Outre ces interventions, les services de sécurité ont renforcé la surveillance des mosquées, pour éviter des débordements et surtout pour faire face à tout agissement et «fatwas» des radicaux. La prolifération de sectes religieuses et de courants de pensées importés du Moyen-Orient inquiète de plus en plus les autorités. Le ministère des Affaires religieuses, qui a révélé l’existence de ces phénomènes qui menacent les fondements de notre société, a déjà annoncé, il y a quelques mois, le renforcement de la surveillance des lieux de culte. Interpellé en juin dernier par des sénateurs, le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, avait fait état de la mise en place, «dans les plus brefs délais», d’une instance religieuse puissante pour encadrer les fatwas en général et surveiller de près les prêches dans les mosquées. Cette nouvelle institution religieuse s’érigerait en digue contre les vents religieux néfastes venant de l’Orient, essentiellement de l’Arabie Saoudite et du Qatar. Sans donner la date précise de sa création, le ministre avait rassuré qu’avec cette future instance, l’autorité de l’Etat reviendrait avec force et vigueur dans les mosquées et tous les établissements religieux, dont les écoles coraniques et les garderies islamiques qui poussent comme des champignons.
Sonia B.
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