Les redresseurs du FLN : «Abderrahmane Belayat doit partir !»
Le mouvement de redressement du FLN demande la dissolution du bureau politique dont les membres s’entredéchirent depuis la destitution en janvier dernier du secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. A la fois attristés et offusqués par la mauvaise image que donne la composante de cette instance de gestion «qui n’a plus aucune existence légale», les redresseurs ne voient plus de solution possible à la crise dans laquelle s’enfonce le FLN sans le retrait de la direction de tous ceux qui en ont été à l’origine. Selon un ex-ministre, très actif au sein de ce mouvement, «ce bureau politique n’est pas légitime comme d’ailleurs son coordinateur Abderrahmane Belayat qui doivent partir pour permettre au FLN de redémarrer sur des bases solides et en finir avec les cooptations». Pour ce redresseur, «les agissements des membres du bureau politique sont condamnables et indignes de militants du FLN ». Tout en dénonçant la gestion du coordinateur politique qui a «outrepassé ses prérogatives», notre interlocuteur regrette ce jeu politique «au ras des pâquerettes». «Nous avons demandé la dissolution de ce bureau de la honte dont la composante a été installée par Belkhadem. Si nous avons destitué ce dernier, ce n’est pas pour confier la gestion des affaires courantes du parti à ses proches collaborateurs. Vous voyez ce qui arrive quand on a aux commandes des gens animés par des ambitions plutôt mercantiles et qui foulent au pied les valeurs de ce grand parti, héritier de l’historique FLN. Laisser faire ça, c’est trahir le combat de plus de trois ans d’une large partie de la base militante. C’est contraire à notre combat qui est de remettre sur les rails le parti, dévié de sa ligne politique et de ses principes historiques», souligne ce militant, considérant que la scission que connaît actuellement le bureau politique dont huit membres se sont insurgés contre le coordinateur Abderrahmane Belayat ne fait que renforcer leur conviction et consolider leurs efforts pour l’éjection de «tous ceux qui étaient à l’origine de cette crise et qui ont fait du FLN la risée de la classe politique». Dans ce contexte très tendu au siège national du parti à Hydra, les redresseurs multiplient les réunions en soirée à Draria. Ils veulent préparer le terrain pour exiger la tenue d’une session extraordinaire du comité central à la prochaine rentrée sociale. Un pari qui est loin d’être gagné tant les divisions au sein du FLN sont profondes.
Sonia B.
Comment (6)