Ramadhan : afflux de malades chroniques vers les urgences
Le début du mois de Ramadhan a été particulièrement éprouvant pour les malades chroniques. Le jeûne observé par une grande majorité de cette catégorie de gens à la santé très fragile a conduit certains d’entre eux à l’hôpital. L’ampleur de ce drame humain est perceptible à travers les cohortes de malades qui assaillent les services d’urgences des hôpitaux. Pas uniquement ceux de la capitale, plus débordés en raison de la forte concentration de la population à Alger. Selon une source sanitaire, des dizaines de milliers de personnes se sont présentées aux urgences des hôpitaux. A Alger, au service des urgences du CHU Mustapha-Bacha, on dénombre près de 4 000 malades depuis le début du mois de carême. Selon notre source, ce chiffre n’a jamais été enregistré auparavant. La plupart des malades souffrent de problème de santé directement liés au jeûne et à la prise incorrecte de leurs médicaments. Hypo ou hyperglycémie, les malades arrivent parfois à l’hôpital dans un état comateux. Pourtant, le Coran exempte les personnes malades si le jeûne nuit à leur état de santé. Mais de nombreuses personnes diabétiques jeûnent malgré les risques de complications et les contre-indications médicales. Les raisons sont multiples. Parfois, parce que ces personnes ne se sentent pas malades et souvent parce qu'elles ne veulent pas se sentir exclues de la famille ou de la communauté, le Ramadhan étant un moment de partage et de convivialité. Une forte campagne de sensibilisation a été lancée avant le début du mois sacré. De nombreux praticiens appellent les malades chroniques à suivre strictement les recommandations de leur médecin traitant. En vain.
Sonia B.
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