Chevènement : «L’avenir de l’Algérie est aussi au Nord»
«Il y a tant de choses à faire entre la France et l’Algérie et, ensemble nous pouvons faire tellement mieux que séparément !» C’est là la conviction exprimée, une nouvelle fois, par Jean-Pierre Chevènement, l’ancien ministre, sénateur du territoire de Belfort et président de l'association France-Algérie, par le biais d’une tribune publiée dans le dernier numéro de la lettre d’information de l’ambassade de France à Alger Entre nous. L’ancien ministre de l’Intérieur français sous Jospin, qui évoque, à cette occasion, la tenue à Alger avant la fin de l’année, et pour la première fois, du comité interministériel de haut niveau, présidé par les Premiers ministres des deux pays, estime que ce sera là «l'occasion d'amplifier dans tous les domaines la dynamique créée par la visite en Algérie du président Hollande à la fin de l'an dernier». «L’avenir de l'Algérie est aussi au Nord.» Pour M. Chevènement, il s’agit là d’une profonde conviction, renforcée par «une nouvelle ère» de la relation franco-algérienne, impulsée par la visite en Algérie du président de la République française François Hollande en décembre dernier. «L'Algérie a toutes les ressources pour devenir un grand pays émergent au XXIe siècle, et d'abord son peuple courageux, hospitalier, et de mieux en mieux formé, grâce aux efforts prodigués depuis un demi-siècle», confie M. Chevènement qui se dit «très impressionné» par la visite à l'université de Tlemcen. Autre preuve de la redynamisation de la relation Algérie-France, les visites successives de ministres algériens et français qui, d’après l’auteur de la tribune, «se succèdent à un rythme accéléré». Evoquant la situation dans la région du Sahel, le président de l’association France-Algérie relève qu’assurer la sécurité et le développement des pays de la bande sahélo-saharienne (Mali mais aussi Mauritanie et Niger, sans parler du sud libyen) «correspond à un intérêt commun majeur de l'Algérie et de la France». M. Chevènement ne manque pas de revenir, dans sa tribune, sur l’attaque terroriste de Tiguentourine, estimant qu’«à cet attentat gravissime, l'armée algérienne a su, elle aussi, répondre avec une détermination sans faille», une réaction que l’ancien ministre français n’hésite pas à saluer.
A. Sadek
Comment (31)