Omra : les Saoudiens refusent de rembourser les agences algériennes
Les problèmes de la omra n’en finissent pas cette année. En plus de la réduction du nombre d’Algériens se rendant aux Lieux saints de l’islam pour la omra, de 28 000 à moins de 4 000, suite à la décision prise par les autorités saoudiennes – sans prévenir les autorités algériennes – en raison des travaux d’extension de l’esplanade de la Kaâba, 120 agences de voyages algériennes se trouvent dans l’impossibilité de se faire rembourser les sommes qu’elles ont versées aux partenaires saoudiens en guise d’engagement. Celles-ci avaient déjà procédé au versement des locations de chambres (700 euros par lit) en plus des avances sur les locations des vols charters (30 à 50% par vol) soumises à des clauses de non-remboursement, puisque les partenaires saoudiens, notamment les hôteliers, disent avoir agi conformément au code commercial en vigueur. Certains agents pensent déjà abandonner «les voyages religieux», après avoir subi des pertes colossales. Autres victimes de cette décision, les compagnies aériennes : 60% des vols ont été annulés. Seuls les partenaires saoudiens semblent avoir bénéficié de cette situation en écoulant le peu d’autorisations (mouwafaqate) disponibles à des prix qui ont triplé voire quadruplé. Si l’Office national du hadj et de la omra a saisi les agences de voyages pour aviser les mouatamirine des problèmes liés à la délivrance des visas et des difficultés que peuvent rencontrer ceux qui ont le visa en se rendant en Arabie Saoudite, il reste que les agences de voyages algériennes ne sont pas assistées pour faire face à des partenaires saoudiens voraces et inflexibles. Cette absence d’arbitrage des pouvoirs publics ne fait que compliquer la situation.
Lina S.
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