273 Algériens auraient péri dans les combats en Syrie
Selon un rapport publié par l’agence de statistique américaine PentaPolis, 273 Algériens auraient été tués dans les combats en Syrie. Un chiffre qui reste difficile à vérifier, d’autant qu’il n’existe, en Algérie, aucune statistique officielle dans ce domaine. Le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, s’est, en effet, toujours refusé de donner des détails sur la présence de terroristes algériens en Syrie, et a toujours nié l’existence d’un réseau de recrutement sur le territoire algérien. Le rapport révèle que le nombre de victimes d’origine arabe dans les rangs de la rébellion armée syrienne est en hausse. Ces statistiques, établies sur la base d’actes de décès des combattants étrangers morts en Syrie délivrés dans leurs pays d’origine, montrent que ces djihadistes sont de 49 nationalités. En ce qui concerne les pays arabes, les Tunisiens viennent en tête avec 1 902 morts, suivis des Libyens (1 807), des Irakiens (1 432), des Palestiniens (1 002), des Libanais (828), des Egyptiens (821), des Saoudiens (714), des Yéménites (571), des Marocains (412), et des Algériens en dixième position. Ce tableau reflète l’état de délabrement dans lequel se trouvent des pays comme la Tunisie ou la Libye, où l’insécurité et l’instabilité politique favorisent l’infiltration des réseaux internationaux de recrutement de djihadistes, généralement liés à Al-Qaïda ou à des officines étrangères en charge des rebelles syriens. Le rapport de l’agence américaine ne se limite pas à dresser une liste nominative des pays dont sont originaires les mercenaires tués dans les combats en Syrie, mais donne aussi des caractéristiques de chaque catégorie. Ainsi, les combattants provenant du Maghreb, notamment de Libye, de Tunisie et d’Algérie, se distinguent, selon cette description, par leur témérité et leur propension à la violence. Les Caucasiens et les Tchétchènes sont réputés pour être des fins tireurs qui atteignent les blindés russes. Les Irakiens, eux, sont reconnus comme des artificiers «doués» et des spécialistes en embuscades. Les Marocains sont décrits comme étant des champions dans la préparation des actions kamikazes. Enfin, les combattants du Golfe arabe, beaucoup moins exposés à la mort, s’occupent de la prédication et des fatwas.
R. Mahmoudi
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