Rached Ghannouchi demande à ses partisans de cesser de s’attaquer à la «grande sœur Algérie»
Les réactions aux articles d’Algeriepatriotique sur la campagne d’hostilité déclenchée par des animateurs politiques tunisiens proches de la mouvance islamistes se poursuivent. Après le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, qui a clairement pointé du doigt «certains cercles en Tunisie» qui «colportent des allégations irresponsables et des amalgames inacceptables mettant en cause l'Algérie», le leader du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, s’est senti dans le devoir de réagir, pour tenter d’éviter à son gouvernement une crise diplomatique, dont la troïka au pouvoir se passerait bien en ces moments d’incertitude. Dans un communiqué, dont nous avons reçu une copie, Ghannouchi se dit outré par «les accusations portées par certains médias contre certains pays frères amis jugés responsables des assassinats ou des actes de violence qui ont eu lieu en Tunisie». En réponse à ces déclarations qu’il qualifie de «tendancieuses» et «d’accusations gratuites», le mouvement Ennahda s’élève contre ces tentatives visant à «envenimer les relations de la Tunisie avec les pays frères et amis», et réaffirme par la même occasion «l’importance stratégique des relations qu’entretient la Tunisie avec les pays voisins, en tête desquels la grande sœur Algérie». Le leader islamiste conclut son communiqué par un appel adressé à ses partisans pour «cesser de mettre en péril les intérêts supérieurs de la nation». La question qu’on ne peut s’empêcher de se poser ici, c’est pourquoi ces instructions sont venues seulement après coup, si Ennahda et son chef avaient réellement le souci d’entretenir des relations amicales et cordiales avec l’Algérie.
Lina S.
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