La Grèce en crise drague les touristes algériens à travers la presse
Face à une crise économique et financière, peut-être la plus grave de son histoire, la Grèce, boudée par les touristes européens traditionnellement très friands de ses célèbres monuments antiques, lorgne une clientèle qui n’est habituellement pas portée sur cette destination. C’est dans cette perspective que les autorités touristiques grecques organisent ces derniers mois des éductours au profit de journalistes algériens afin de promouvoir la destination. Plusieurs journalistes algériens de différents organes ont ainsi bénéficié de ces visites guidées par le biais d’une agence de voyages ayant pignon sur rue à Alger, pour découvrir ou redécouvrir les richesses touristiques de ce pays. Les autorités doivent savoir que le niveau de vie a beaucoup augmenté ces dernières années en Algérie et que, de ce fait, sa population constitue sans aucun doute une clientèle potentielle. Les événements qui se déroulent en Tunisie, un pays qui fait face à une insécurité de plus en plus grandissante, renforcent la conviction des autorités touristiques grecques que les chances d’attirer le touriste algérien sont grandes. Et pour cause. La Tunisie est le pays qui attirait le plus grand contingent de touristes algériens. Avant la «révolution du Jasmin», près d’un million et demie d’Algériens se rendaient chaque année dans ce pays pour y passer leurs vacances. Mais avec la dégradation de la situation sécuritaire, le flux touristique à destination de ce pays voisin s’est effondré. Les Algériens se rabattent dorénavant sur d’autres destinations où les prix sont devenus attractifs, à l’image de l’Espagne, toute proche, et de la Turquie. Toutefois, comparativement à celles de ces pays, l’offre grecque risque de ne pas agréer le touriste algérien en raison des prix des prestations jugés trop élevés.
Amine Sadek
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