Mezri Haddad aux Tunisiens : «Sans l’armée algérienne, les égorgeurs seraient déjà à Hammamet et à Tunis»
«En tant qu’ancien ambassadeur d’une ancienne République bourguibienne qu’un caprice de l’histoire a fait tomber dans l’escarcelle islamiste, je viens dire aux Algériens, gouvernants et gouvernés, que les accusations fallacieuses portées contre leur vaillante armée n’engagent pas le peuple tunisien mais le gouvernement usurpateur qui les a pris en otage et fait main basse sur leur patrie. Après avoir qualifié le réveil nationaliste égyptien de «complot sioniste», lui, le servile serviteur de l’Aipac et vil exécutant de Joseph Lieberman et John McCain en Syrie, il a lâché sa horde fanatisée et sa machine de propagande contre l’Algérie pour accuser son armée des crimes abominables au mont Chaâmbi, comme ils avaient accusé ses services de renseignement de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Depuis leur naissance en Egypte, en 1928, les Frères musulmans sont passés maîtres dans l’art du crime organisé et de la désinformation ciblée. Dans leur folie meurtrière en Algérie, ils n’ont pas manqué à leur sinistre tradition : égorger des intellectuels et des journalistes en attribuant leurs abominations à l’Armée nationale algérienne. L’infâme interrogation du «qui tue qui» en Algérie, dont j’avais à l’époque condamné les précurseurs et combattu les promoteurs londoniens et parisiens.
Le communiqué pharisien et casuistique que vient de publier le chef de la secte des Frères musulmans en Tunisie, pour calmer les démangeaisons belliqueuses de ses adeptes et mercenaires, ne trompent ni les Tunisiens ni les Algériens. La duplicité de Rached Ghannouchi, son machiavélisme qui est une injure à Machiavel, dissimulent mal son idéologie répugnante autant que sa haine profonde à l’égard de l’armée algérienne qui avait mis en échec le fascisme vert de ses frères en secte, la canaille du FIS et la racaille du GIA. Et pour cause : l’arrivée au pouvoir de Madani ouvrait à Ghannouchi sa conquête de la Tunisie.
Mes compatriotes savent que, n’eut été la vigilance des militaires et des forces spécialisées algériennes qui veillent sur nos frontières, les égorgements et les attentats seraient déjà à Hammamet et à Tunis. Ils savent que les islamo-terroristes, admirateurs de Ben Laden, d’Al-Qaïda et d’Aqmi, et les larbins du wahhabisme qatari sont au pouvoir en Tunisie. Ils savent que le triumvirat qui a usurpé le pouvoir, a enrôlé, endoctriné et expédié des centaines de jeunes Tunisiens combattre l’armée arabe syrienne. Ils savent qu’en autorisant Freedom House et Otpor (Canvas, ndlr) à ouvrir des antennes au cœur de Tunis, c’est leur gouvernement vendu qui cherche à déstabiliser l’Algérie et non le contraire.
L’élite intellectuelle et politique algérienne est suffisamment sage pour traiter par le mépris la campagne bien orchestrée que les zélotes de l’islamisme mènent contre leur pays. A l’instar du grand peuple d’Egypte qui a retrouvé son âme nassérienne, le peuple tunisien finira bien par retrouver son âme bourguibienne.
Mezri Haddad
Ancien ambassadeur, de son exil, le 2 août 2013»
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